Transcription

Pardevant Me Passet, et son collègue, tous
les deux notaires à la résidence de Tonneins, deuxième
arrondissement du département de Lot et Garonne
soussignés

ont comparu

Le sr Pierre Dorfeuille, forgeron, né dans
la commune d'Aiguillon, demeurant à Ayet, commune
de Tonneins, fils légitime du sr Pierre Dorfeuille,
cultivateur, et de la dame Magdelaine Lafargue,
son épouse demeurant ensemble à Nicole, agissant
comme majeur, et du consentement de ses père et mère
ici presents,

d'une part.

et Delle Catherine Bourrillon, couturière, née
dans la commune de Tonneins, y demeurant avec ses
père et mère, au lieu d'Unet, fille légitime du sr
Jacques Bourrillon, cultivateur, et de la Dame
Jeanne Dutil, son épouse, agissant comme mineure
mais du consentement deses père et mère, ici présents

d'autre part.

Entre lesquels comparants ont été arrêtées comme
suit les conditions civiles du mariage que le sieur
Dorfeuille et la Delle Bourrillon vont contracter
incessament.

article 1er. sans se soumettre au régime dotal les
futurs époux déclarent exclure celui dela communauté
légale voulant qu'il n'y ait entr'eux d'autre communauté
que celle des acquets ci après stipulés.

article 2. Il y aura entre les futurs époux une
société dont les effets seront réglés par les dispositions des
articles 1498 et 1499 du code napoléon.

article 3 : En faveur du présent mariage, le sr Jacques
Bourrillon, et la Dame Jeanne Dutil, son épouse qu'il
autorise, constituent en dot, conjointement et par moitié
a la Delle Catherine Bourrillon future epouse leur fille

[saut de page]

les objets mobiliers ci-après [?] :
un lit à longe, composé de [?], coussin
de [contre ?] remplis de vingt Kilogrammes de
plume d'oie neuve, d'une paillasse, d'une [?]
[?] en indienne fourrée de laine, d'une couverture
de laine blanche et d'une [?] en indienne de
rideaux ets coton chamois, et deux garnitures — en indienne
douze draps de lits en toile fine
deux douzaines de serviettes [ouvrées ?] : vingt quatre mètres
de toile pour nappes, dont une moitié fine et l'autre
moitié en mescladés; douze essuie mains = une armoire
en bois dur à deux ventaux fixée et fermant a clé

Tous ces objets qui sont estimés ensemble la somme
de trois cents francs, sans que l'estimation en fasse
vente au futurs époux, seront remis à ce dernier ; le jour
ou le present mariage sera célébré, en sorte que passé le dit jour, ils
seront [?] [?] sans qu'il soit besoin d'en justifier par
aucun acte

fait à Tonneins en l'Etude de Me Passet, le
vingt cinq juillet mil huit cent cinquante quatre,

avant de clore et conformément à la loi, Me
Passet, l'un des notaires soussignés, a donné lecture
aux parties du dernier alinéa de chacun des articles
1391 et 1394 du code napoléon ; et leur a délivré le
certificat prescrit par ce dernier article, pour être remis
à l'officier de l'Etat civil avant la célébration du mariage

et après lecture faite les futurs époux ont signé [?]
les dits notaires non les autres comparant qui de ce
interpellés ont déclaré ne savoir

[signatures des époux et notaires : Dorfeuille ; Caterine Bourrillon ; Blanchet ; Passet]

Mentions marginales

Enregr^é à Tonneins le vingt-huit Juillet 1854
f° 139 [?] Reçu cinq francs, mariage,
trois francs soixante quinze centimes, don
mobilier à la future, [?] quatre vingt-huit centimes
un rôle, sans renvoi, sept mots nuls.

[décompte des paiements]

Remarques

Plusieurs mots n'ont pu être déchiffrés et sont marqués par «[?] ».